vendredi 23 avril 2010

PATAGÓNIA : Rio Gallegos, Arg. y Puerto Natales, Chile

Il y a de cela environ 1 mois, les filles m'avisent qu'elles vont à El Calafate, en Patagonie argentine. Les filles étant Julie et Cindy, qui font leur projet au Chili avec les guanacos et les lièvres, ainsi que Sophie et Mélanie, au Brésil avec les coraux. Incertitude..?? Je pense alors que ça serait génial de se rencontrer tous les cinq à mi parcours de nos stages...mais....c'est foutument loin...35-40 heures de bus...le prix est fonction de la distance également....j'avais hésité longuement....pour finalement accepter.

C'est ainsi que lundi dernier, 12 avril, je pris le bus El Pinguino, 5h40 du matin en direction de Rio Gallegos...1900 km plus au sud, vers le 52e parallèle (il va sans dire parallèle SUD!!). Je dors, j'écoute de la musique, je redors, j'écoute un film passé à l'écran du bus, je dors de nouveau, je débarque dans les multiples arrêts pour me dégourdir un peu, je dors encore, je regarde par la fenêtre le paysage identique kilomètre après kilomètre après kilomètre...les steppes de Patagonie...intéressantes au premier abord..monotone après quelques dizaines de kilomètres, redondantes après quelques centaines, quasi-ennuyeuse après mille kilomètres...je garde mon passeport à proximité pour les nombreuses vérifications policières entre les différentes provinces argentines que je parcours....Mardi 13 avril...10h15 du matin, le bus, ou colectivo sous son appelation argentine, s'immobilise au terminal de Rio Gallegos, dernière ville en importance du sud argentin, si on omets la mythique ville de Ushuaia complètement au sud du sud, au bout du monde, à la fin complètement des routes panaméricaines. Je suis chanceux, un autre bus part pour le Chili dans 45 minutes, en direction de Puerto Natales. J'explore donc un peu cette ville, Rio Gallegos, avec difficulté à identifier les aspects intéressants qu'elle offre. Puis je me rapproche enfin des Andes, traverse quelques villages miniers où les travailleurs au prix de leur santé extirpent or et surtout charbon de ces mines carbonifères, coffre-fort de la YPF (fillière de gissement petrolifère) qui domine le paysage des stations services.

Après presque 3 mois, je quitte l'Argentine et entre en sol chilien, sans questionnement autre que de montrer (sans les lui donner) au douanier les fruits séchés que j'apporte avec moi. Finalement en début d'après-midi, j'atteins Puerto Natales. Un grand village hyper-touristique dans un paysage enchanteur de lacs et montagnes. Hyper-touristique...non tout simplement touristique à l'os...chaque porte est un magasin de plein air pour louer ou acheter de l'équipement, un agence voyage, un hotel ou gite, un restaurant...si on enlève cette dernière énumération du village...il ne resterait presque rien. Encore plus touristique de Banff ne peut être dans les Rocheuses canadiennes...je n'avais jamais vu quelques choses développer en fonction du tourisme de façon aussi intense. À un point tel, qu'il m'a été difficile de trouver un dépanneur ou épicerie pour n'acheter que de vulgaires bouteilles d'eau...un vrai rally de porte en porte pour arriver à identifier où je peux acheter de l'eau !! De l'eau....pas un steak de pinguin ou un jus de blé d'inde...pas quelques choses d'absurdes...non juste un peu d'eau s'il-vous-plait !! Une fois la saga aquatique terminée, les photos de bord de lac prises, j'ai grand désir de quitter ce village qui m'étouffe de par son industrie mal développée, trop développée, où tous se compétitionne et cherche le même morceau de pain...le principe de diversification économique on l'oublie mais alors complètement. Je veux aller marcher dans les montagnes, seuls, en complète autonomie !! Comme elles sont un peu en retrait de la ville..environ une dizaine de kilomètres, je décide de faire du pouce pour m'en approcher et ainsi marcher dans les montagnes et non pas vers les montagnes !! C'est là que tout se bouscule, c'est là que les surprises de voyage me frapperont le plus. Antonio et sa famille m'amène après quelques minutes d'attente. Il me disent qu'ils se rendent au parc national Torres del Paine..150 km plus loin...je ne pensais pas y aller en fonction du temps, mais bon pourquoi pas..allons-y !!

DIRECTION TORRES DEL PAINE

Puis 35 kilomètres plus loin, le voyage prendra une toute autre direction...

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