lundi 26 avril 2010

Puerto Natales et suite du Chili...

La mini-van n'avance plus..un trouble de l'embrayage amène Antonio a se rendre appeler dans un téléphone d'urgence un peu plus loin au bord de la route, tandis que j'attends dans la maison de Juan, un employé de campo, avec la femme et les 2 garçons de Antonio. On parle de tout, de rien...Juan me montre la photo d'un puma qu'il a tué récemment...un vrai monstre, je ne pensais jamais qu'un puma pouvais être aussi grand et gros. Évidemment je ne lui ai pas dit que je suis biologiste et que je travaille pour la conservation des carnivores, mais je lui ai fait passé un entrevue (non comptabilisé pour mon projet il va sans dire). Presque deux heures plus tard, Antonio revient avec un ami...plan de match : il retourne à Puerto Natales pour la nuit et demain ils iront en bus au parc. Je prends alors la décision de camper près de la casita de Juan pour aller dans les montagnes le lendemain. Mais Antonio insiste : " Il fait trop froid pour camper, revient en ville avec nuit je te paies tout!" J'hésite. Son ami en rajoute. Je finis alors dans un lit confortable, chaud, chambre de bain privée.

7h30 le lendemain on prend le bus pour Torres del Paine..aussi payé par Antonio. On entre dans le parc...aussi payé par Antonio. Je les salue et part pour un sentier sur les versants et dans la vallée...avec 5000 pesos chiliens (10$ CAN) en poche...aussi donné par Antonio. Il y a des gens d'une gentillesse qu'on pourrait dire inexpliquée, donner et aider sans attendre en retour qu'un sourire et une bonne poignée de main. Il y a peu de ces gens là de nos jours. Certains pays sont moins individualiste que d'autre, mais peu de gens donne au suivant que pour la satisfaction d'aider! Antonio m'aura donner quelques 80$ canadiens en don matériel, mais m'aura du fait même permis de découvrir un coin du monde sublime, de vivre un 2 jours de trekking et camping en solitaire, de me ressourcer de ce contact avec la nature.

Je crois qu'il est toujours important en voyage, comme dans la vie de tous les jours, de garder l'esprit libre de toutes préoccupations encombrantes. De n'avoir en tête seulement que l'objectif à accomplir, la destination à atteindre; De se garder une marge de manoeuvre intéressante sur ces dits objectifs et destinations; De ne pas trop élaborer les détails de se que l'on veut. Il faut laisser le chemin se tracer et la route se parcourir; Il faut, une fois l'objectif en tête, laisser le reste se faire; Il faut laisser les gens venir à nous et nous ouvert aux gens que l'on rencontre. En se libérant de l'organisation du monde on parvient a organiser nos pensées et notre vie d'une façon naturelle, suivant chacun des choix et chemins entrepris. Regardez l'exemple précédent...quelques minutes simplissimes de pouce en toute naïveté de voyageur itinérant..et ça m'as permis de vivre un grand bonheur.

Je marche ainsi vers le campement à la base des fameuses Torres del Paine, d'où le nom du parc national. Le sentier existant simplifie la marche étant donné la charge du backpack! De toute beauté...quelles différences incroyables d'avec les derniers mois. Des montagnes, des arbres, des rivières...rien à voir avec la pampa!! J'arrive au site de campement, essentiel dans l'organisation d'un parc national si on veut limiter l'impact des visiteurs sur la flore et la faune locale. J'établis mon campement, avec ma petite tente acheter préalablement lors de l'excursion à Paso de las Piedras, près d'un petit ruisseau, qui sert également de source d'eau parfaite de par son origine glacière. Je peux délaisser la charge et partir vers le mirador. Un faible 300 mètres environ pour l'atteindre. Quelle vue!! Trois massifs rocheux dressés au dessus de cette lagune dont la source est le glacier situé entre les tours. Plus forts que moi, même si le sentier s'arrête ici...je dois descendre vers la lagune. Après tout, il n'y a que de la roche..assez facile comme promenade. Et je contemple, je prends de multiples photos..là même où il y a quelques années (centaines) le glacier devait être. Triste prise de vue, malgré la beauté de l'endroit puisqu'il semble disparaître lentement. L'eau est glaciale mais d'un bleu turquoise digne des mers des tropiques! Après plusieurs minutes assis au bord de la lagune, je reviens au campement..souper..lecture et je m'endors sous la musique du petit ruisseau. Rien à voir avec les bruits de voitures, d'alarmes et tout ces bruits ennuyeux de la ville !!

Quel calme, quelle sérénité!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire